Les Livreurs
« Une véritable histoire se reconnaît à ce qu’elle a des effets secondaires. Puisse mon conseil vous ouvrir les oreilles et le cœur. »
« Les marches de l’église Saint-Pierre se sont faites gradins hier pour un spectacle dans la rue.
La Compagnie de la Chose Publique met en jeu une intention pédagogique (écologie, développement durable, vivre les uns avec les autres, aimer) portée par des supports hors les murs, hors les cadres du quotidien. C’est de l’art de rue bien travaillé, et à en juger par le plaisir du public hier soir, petits et grands confondus, on en accueillerait volontiers davantage !
C’est l’histoire de Rose, la conteuse, et de ses deux acolytes In et Ang, qui parcourent le monde dans leur camion de livraison, pour délivrer des histoires, nous rappeler qui nous sommes, et la nécessité à faire des choix pour orienter sa vie.
On a envie de remercier la Compagnie de la Chose Publique de ne rien négliger : les choix esthétiques (la musique aussi, et les sons doux et ronds d’instruments peu communs), le contact bienveillant et humoristique, et différents canaux de passages qui permettent même aux tout petits de capter, de ressentir l’esprit du spectacle.
De la bienveillance, soit un regard sur la vie, qui promeut l’idée du chemin à faire, de l’effort nécessaire pour penser, pour regarder les autres dans l’accueil leurs singularité, et se placer soi-même dans une chaîne commune, humaine, oui, bien sûr, et alors ? Il est toujours bon d’interroger les évidences, la pensée commence par là, et cette évidence elle-même est loin d’aller de soi.
Les Livreurs se font pourvoyeurs de bonnes choses, sans le côté gnan-gnan qui rend les bonnes choses molles et quasi insignifiantes.
Les bonnes choses des Livreurs requièrent attention et effort, elles sont douces à recevoir, mais gardent la consistance que l’effort leur donne.
Les bonnes choses que les Livreurs mettent en partage sont tendres, mais pas lénifiantes. Bref, on aime ces bonnes choses-là, et on voudrait bien voir le camion de livraison repasser par ici… »
F. Saint-Arroman
La presse en parle !
13/03/2012
Midi Libre