Table des matières - littérature culinaire
Table des matières est l’une des idées surgies pendant le confinement du printemps 2020, à laquelle j’ai associé l’ami Bertrand Hance. Une idée qui était tout au bord de décoller, et que nous nous réemploierons à activer à la libération.
L’idée est cette fois-ci d’associer la littérature à la cuisine.
Vous recevez un chef chez vous, à domicile. Il prépare un repas pour 1, 2, 4 ou 6 convives… sauf qu’en guise de menu, vous trouvez posé sur votre assiette une nouvelle rédigée spécialement POUR le menu que vous allez manger… Vous commencez votre lecture, et en actionnant une clochette prévue à cet effet, vous faites envoyer les plats au moment idoine. C’est une expérience unique, qui vient faire dialoguer les sens.
Certes l’association entre la littérature et la cuisine n’est pas originale, car les deux disciplines procèdent des mêmes phénomènes de découverte, de curiosité, d’expérimentation, d’appétit et de gourmandise. On ne compte plus les pages célèbres racontant la nourriture, de l’affaire de la fumée du rôt dans Le Tiers Livre de Rabelais à la symphonie des fromages que Zola dresse dans Le Ventre de Paris.
Il en va des lecteurs comme des gourmets ; certains picorent comme des oiseaux là où d’autres sont des ogres. Mais tous font passer le plaisir avant tout.
L’idée d’assaisonner tout un menu avec un texte nous a paru belle. Ici, les plats, bien réels, répondent au texte, écrit pour l’occasion. Vous vous apprêtez à dévorer l’un comme l’autre, l’un devant enrichir l’autre. L’assaisonnement de chaque plat est amené par le sel de l’histoire ; le texte est une manière d’exhausteur, c’est la petite voix intime de la lecture qui fait le piment de ce repas.
Si l’aventure prend corps, nous « éditerons » un menu littéraire par saison, avec évidemment le maximum de produits locaux.
Ce premier menu d’été puise son inspiration dans la cucina pauvera italienne, une cuisine brute qui va à l’essentiel : tout tourne autour des produits de saison et de leur mise en valeur. C’est une cuisine du presque rien, une cuisine d’astuce et de générosité. Vous trouverez dans votre assiette un peu de la chaleur et de l’humilité de Bertrand Hance, qui a fait du partage le centre de sa préoccupation culinaire.
Le menu porte le nom de l’ami que Bertrand m’a présenté, un soir de juin, et dont vous retrouverez des fragments dans la fiction que je vous propose. Nous avons beaucoup parlé, tous les trois, en goûtant ce que vous gouterez lorsque vous nous recevrez chez vous.