Collège Les Avrils (Saint-Mihiel - 55)

Nous réalisons ici avec Fabrice Bez un incroyable grand écart : nos actions pédagogiques sont magnifiques, les élèves et les professeurs ravis, et notre représentation de Fantôme incroyablement mauvaise. Ça arrive. C’est ici que nous inventons la forme pédagogique du Projet Fantôme, et le spectacle La Fenêtre qui s’ennuie, qui mettent toutes deux en jeu la perspective et la rue.

Le Projet Fantôme consiste à faire suivre à une classe de collégiens un processus complet de création artistique, de l’imagination à l’écriture en passant par la restitution et le jeu.

En une semaine, les élèves sont tour à tour auteurs, comédiens et spectateurs, chaque statut enrichissant les deux autres.

Ateliers d’écriture  

L’auteur commence par offrir des carnets aux élèves, dans lequel ils pourront écrire librement.

Après des exercices d’expression simples et ludiques destinés à trouver le plaisir d’écrire et d’inventer, on s’attachera à faire habiter des fantômes dans le collège : il s’agit de créer dix textes, écrits en équipe par les apprentis auteurs, qui prêteront leur voix à celle d’un fantôme imaginé par eux.

Chaque fantôme « habitera » dans un lieu précis du Collège, lui aussi repéré et choisi par les élèves.

Studio d’enregistrement

Ces dix textes vont ensuite être enregistrés par les élèves puis habillés de matière sonore par le musicien Fabrice Bez.

Ce sont de véritables pastilles sonores que créent les élèves ; pastilles que l’on placera dans des MP3, pour qu’elles deviennent écoutables grâce à un matériel dédié.

Restitution

Aux dix endroits du Collège choisis par les élèves, on place une équipe avec un ensemble boitier MP3 + casque, ainsi qu’une flèche en bois qui indique la direction dans laquelle il faut regarder pour trouver le fantôme.

On définit la durée de la performance (une récré, une heure de cours, des portes ouvertes,…), et le public concerné (une autre classe, tout le collège, etc.).

Le passant, interpellé par les artistes, se voit remettre le casque, tandis qu’on l’invite à suivre la direction de la flèche du regard.

Dans la dite direction, il n’y a rien à voir mais tout à inventer, puisque le fantôme raconte le pourquoi de sa présence dans le lieu ; c’est en l’imaginant que l’auditeur lui donne vie.

Spectateurs de Fantôme (au théâtre)

C’est le dernier temps, celui de la récompense : les élèves viennent assister au résultat professionnel d’artistes qui ont suivi le même processus de création qu’eux, et qui ont planché sur la même thématique, celle des fantômes.

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