Informations complémentaires
Graphisme | Olivier Bourgois |
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Publication | 2018 |
Graphisme | Olivier Bourgois |
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Publication | 2018 |
10,00€
« Gigot de loupiot, boudin de bambin, filet de marmot… le boucher de la légende n’est pas tendre avec la marmaille, saint Nicolas est bien placé pour le savoir ! Et Nicolas aussi. Ni sanctifié, ni béatifié, Nicolas Turon est en revanche certifié… artiste. De rue, souvent. Auteur aussi. On lui doit en particulier le Roman de la rue, œuvre vivante qui l’a mené au contact des usagers de la place publique et du trottoir, des musées aussi, où il est allé glaner ses histoires, son fameux roman (bientôt édité), et ses tatouages. Tout le dos et une partie du buste en portent la trace. Le roman est achevé, certes, mais pas nécessairement l’aventure, qui l’a encore mené à Tours récemment, bientôt à Mulhouse, et actuellement… chez le boucher du quartier.
Tablier blanc moucheté de sang, Nicolas Turon met, littéralement, la main à la barbaque ! Une semaine durant, il se fait l’apprenti très consciencieux des maestros du couteau dans le laboratoire de la boucherie Pruneaux, au 107 avenue de Strasbourg. Une résidence artistique en milieu insolite. Objectif : trouver là matière à l’écriture d’un « polard ». Et le d n’est par fortuit, vous l’aurez bien compris !
« L’idée, c’est de réécrire la légende de saint Nicolas façon roman policier contemporain », précise l’intéressé. « Puis de l’imprimer sur papier-boucher dans lequel Xavier Pruneaux emballera sa marchandise durant les festivités ! » Texte qui sera aussi disponible avec la complicité de la ville de Nancy sur le site des animations des 2 et 3 décembre, où l’artiste se pliera à l’exercice de dédicace… bien saignante.
Deux jours de labeur, et déjà les idées ont fait surface sur le billot. « Ici, je suis là pour observer, le boulot de boucher mais aussi le monde du travail en général. M’imprégner et faire à la fois. J’appelle ça de la maraude intelligente. » Dès le premier jour, un demi-cochon à transformer lui a mis les idées en place. « C’est du direct. À 37 ans, au fond, je ne savais rien de la réalité des coulisses de mon boucher. Là je me suis retrouvé à préparer les knackis. » Sous le regard des hommes de l’art, dont M. Baschiri, le plus aguerri, Yann et Erwing, les ouvriers, et bien sûr le patron Xavier Pruneaux, heureux de pouvoir accueillir ce tout nouvel apprenti. « Qu’il ne sache rien faire au départ, ce n’est pas un problème », juge l’expert. « Après tout c’est notre lot avec tous les débutants, et on sent qu’il a soif de connaissances. Et puis surtout, comment refuser : j’ai été enfant, j’ai un fils, je sais combien cette légende compte chez nous ! Et si le boucher de l’histoire a dérapé, hé bien moi, ce sera ma façon de le réparer. » Et cochon qui s’en dédit ! »
Article de l’Est Républicain du 27 sept. 2018 par
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