À propos
« Depuis vingt ans, j’explore les arts vivants. J’ai fini par inventer un métier particulier : il s’agit d’essayer, lors de chacune de mes interventions, de rendre la réalité dans l’état dans lequel j’aurais souhaité la trouver en y entrant. Je me plonge dans une situation, une immersion, je la vis, je me mets au service et à l’écoute des autres jusqu’à devenir capable de transformer mon expérience en matière artistique : je la traduit alors en un spectacle, une nouvelle, un jeu, une performance, un roman.
Je mets mon grain de sel sur le fade, je crache dans la soupe pour lui donner du goût. Je réfléchis et je révèle.
Le mode d’emploi de mon action est simple : prenez un artiste, un carnet, un déséquilibre, une situation, et laissez venir la chanson.
Vous trouverez ici la somme de mes travaux et de mes actions déjà réalisés, en cours ou à venir, c’est selon. »
Le mode d’emploi :
D’abord je me lamine, je me fais sur le métier. Je bâtis une règle du jeu artistique à priori, que je sculpterai / nuancerai avec le temps. Je laisse le hasard se débrouiller avec ça, me dégrossir, me déjuger, me renseigner.
Et puis, j’apprends. Je me laisse (dé)faire.
Plus tard, j’ai appris.
Il y a par conséquent des choses que je sais faire, alors je les fais, à l’envie. Je passe beaucoup de temps à programmer, à me faire un emploi du temps. Un temps empli. Un temple impie. Un temps en plis.
Une fois que je suis au moment de faire, je fais. Je sais ce que j’ai à faire, je lâche prise et j’y suis. Je vois souvent des formes, des couleurs. Je sens les rythmes. Je me concentre sur la chose en soi, ce que je pense qui doit être à la lumière de ce que j’ai appris. Je réduis réduis jusqu’à l’intense, la justesse, l’honnêteté.
Ça fonctionne pour le spectacle, pour les textes, pour la colère. Pour les histoires d’amour.
Le secret c’est de comprendre et accepter ce qui doit être écrit, et de t’assujetir à ça. C’est pas toi qui commande.